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Dégel

La France et le Maroc sortent doucement de la crise diplomatique

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Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, effectue ce lundi une visite à Rabat pour «ouvrir un nouveau chapitre» dans la relation franco-marocaine après plus de deux ans de crise.
14/02/24. Paris, France. Stephane Sejourne, Minister for Europe and Foreign Affairs, leaving the Ministerial Council at the Elysee Palace. Photography by Benoit Durand / Hans Lucas Stephane Sejourne, ministre de l Eruope et des affaires etrangeres a la sortie du conseil ministre au palais de l elysee. Photographie par Benoit Durand / Hans Lucas (Photo by Benoit Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP) (Benoit Durand/Hans Lucas. AFP)
publié le 26 février 2024 à 9h03

C’est un signe de plus dans le réchauffement des relations bilatérales entre Paris et Rabat, marquées par une longue période de turbulences. Le nouveau chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné effectue ce lundi une visite au Maroc, où il rencontrera son homologue Nasser Bourita. Après des échanges en tête-à-tête dans la matinée, les ministres partageront un déjeuner de travail. «Cette visite constitue une étape forte pour ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre nos deux pays, précise une source diplomatique française. Il s’agit d’œuvrer pour un nouvel agenda politique, dans tous les domaines, en portant des priorités communes et en nous tenant aux côtés du Maroc sur les dossiers les plus sensibles.»

«Normalisation»

Le président Emmanuel Macron a confié une mission délicate à son jeune ministre, tout juste nommé à la tête du Quai d’Orsay : s’investir «personnellement» dans les rapports franco-marocains et mettre fin à la relation glaciale qu’entretiennent les deux capitales ces dernières années. «Je vais m’y attacher», avait assuré Stéphane Séjourné dans une interview au quotidien Ouest-France le 10 février, assurant qu’il allait tout faire «dans les prochaines semaines et les prochains mois» pour que la France et le Maroc se rapprochent.

L’ancien eurodéputé, qui avait provoqué l’ire du royaume lorsque son groupe Renaissance (Renew) avait fait voter une résolution au Parlement européen dénonçant les atteintes à la liberté d’expressio