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Protestation

Au Mali, la junte s’attaque aux partis politiques, la population descend dans la rue

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Pour la première fois depuis le coup d’Etat de 2020 et malgré la répression, des manifestants se lèvent contre le régime du colonel Assimi Goïta, qui cible ouvertement les formations politiques du pays, faisant craindre leur disparition.
Le colonel Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir au Mali, en déplacement à Pékin le 1er septembre 2024. (Ken Ishii /AFP)
publié le 14 mai 2025 à 8h43

C’est donc acté : il n’y a plus de charte des partis politiques au Mali. Depuis vingt ans, ce document servait de référence juridique, administrative et même morale pour encadrer les activités des formations politiques. Lundi 12 mai, le Conseil national de la transition, l’organe législatif de la junte au pouvoir depuis 2020, dont tous les membres ont été nommés par les militaires, l’a supprimé par un vote à une écrasante majorité. Confirmant ainsi la décision du gouvernement du colonel Assimi Goïta qui avait déjà abrogé cette charte le 30 avril. De «l’abrogation» à la «suppression», la nuance est subtile.

Reste qu’étape par étape, en donnant l’illusion d’un consensus, le régime semble se diriger vers une suppression pure et simple des partis politiques. Une tendance que l’on retrouve dans les deux pays voisins du Sahel, le Burkina Faso et le Niger, également dirigés