C’est une stratégie bien ancrée. Comme chaque année depuis 1991, la première visite à l’étranger du chef de la diplomatie chinoise est consacrée à l’Afrique. Cette fois, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a choisi de se concentrer sur la partie orientale du continent pour une tournée hautement stratégique. Il est arrivé ce mardi à Asmara, la capitale érythréenne, pour entamer une tournée de quatre jours qui le conduira également au Kenya et aux Comores.
Moins de cinq semaines après le Forum sur la coopération sino-africaine à Dakar, lors duquel la Chine s’est engagée à fournir un milliard de doses de vaccins contre le Covid-19 et promit dix milliards de dollars d’investissements des entreprises chinoises en Afrique, Pékin se tourne donc vers l’Afrique de l’Est, qui lui permettrait d’accroître ses velléités géopolitiques sur le continent.
China's State Councilor & Foreign Minister Wang Yi arrived in Eritrea this evening for two-day official visit. FM Wang Yi & his delegation were received by FM Osman Saleh & other senior official at Asmara Int. Airport. Meetings scheduled with his counterpart & President Isaias pic.twitter.com/2VOKB86AzY
— Yemane G. Meskel (@hawelti) January 4, 2022
Bien que les questions bilatérales domineront probablement les discussions de Pékin avec ses différents hôtes, la guerre qui fait rage en Ethiopie devrait être au cœur de l’agenda de Wang Yi à Asmara. La Chine, dont les positions en faveur du Premier ministre Abiy Ahmed sont alignées avec celles de l’Erythrée, veut en effet éviter une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, qui menace de déstabiliser l’ensemble de la région. Début décembre, le ministre chinois des Affaires étrangères avait déjà fait escale en Ethiopie, dont la Chine est le premier partenaire commercial. De quoi s’assurer aussi de la sécurisation de sa prem