Enfin une lueur d’espoir sanitaire. Il aura fallu attendre le dernier jour de l’année 2021, certes, mais la nouvelle est encourageante : l’Afrique du Sud, pays dans lequel avait été détecté et signalé pour la première fois le variant omicron, a passé le fameux pic de la vague. Et celle-ci, extrêmement rapide en termes de contaminations, a aussi été – relativement – peu meurtrière. La présidence a immédiatement annoncé la levée de certaines restrictions sanitaires, en particulier le couvre-feu nocturne en vigueur de minuit à 4 heures du matin. Nul doute que dans les bars et restaurants sud-africains, le passage à la nouvelle année sera célébré dignement.
«Taux d’hospitalisation plus faibles»
Les nouvelles contaminations ont baissé de près de 30 % la semaine dernière (90 000 au total) par rapport à la semaine précédente (128 000). Et les admissions à l’hôpital ont diminué dans toutes les provinces, sauf une : «Bien que le variant omicron soit hautement transmissible, les taux d’hospitalisation ont été plus faibles que lors des vagues précédentes», a souligné la présidence. Une donnée scrutée avec la plus haute attention par le reste du monde, tenté de voir l’Afrique du Sud comme un pays référence, et précurseur, pour étudier le développement du variant omicron.
«Davantage une crue éclair qu’une vague»
Il est en tout cas officiellement le pays africain le plus touché par la pandémie, avec plus de 3,4 millions de cas et 91 000 décès depuis mars 2020. Moins de 13 000 personnes ont été testées positives au cours des dernières vingt-quatre heures. «La vitesse à laquelle la quatrième vague due à omicron a augmenté, atteint un pic puis décliné, a été stupéfiante. Un pic en quatre semaines et un déclin précipité en deux semaines. Il s’agissait davantage d’une crue éclair que d’une vague», a écrit sur Twitter Fareed Abdullah, membre du Conseil sud-africain de la recherche médicale, au sujet d’une étude menée sur la ville de Tshwane, où le variant avait été repéré pour la première fois : «Les décès ont culminé à un niveau beaucoup plus bas que lors des vagues précédentes. Est-ce dû à une immunité hybride ou une virulence moindre ?»
Alors que les deux précédentes vagues de coronavirus (beaucoup plus longues) avaient provoqué le décès de près de 30 000 Sud-Africains, celle-ci n’a causé «que» 1 200 morts – même si elle n’est pas terminée. Quelque 45 % des adultes sud-africains ont reçu au moins une dose de vaccin. Le port du masque reste obligatoire dans l’espace public et les rassemblements sont encore limités à 1 000 personnes maximum en intérieur, 2 000 à l’extérieur.