Il suffisait d’une étincelle pour que les frustrations d’une nation s’enflamment. Depuis sa cellule, Jacob Zuma a joué le rôle du pyromane. Jeudi dernier, l’ancien président, acculé par la justice, s’est constitué prisonnier après avoir été condamné à quinze mois de prison ferme. Il avait refusé de témoigner devant une commission qui enquête sur la corruption de l’Etat, qu’il est soupçonné d’avoir orchestrée pendant les neuf années de sa présidence.
Ce week-end, quelques manifestations de soutien pour demander sa remise en liberté ont eu lieu dans la province du Kwazulu-Natal, dont Jacob Zuma est originaire et où il a été incarcéré. Un jeune homme a affirmé à Libération que de l’argent lui avait été proposé pour descendre dans la rue, afin de soutenir l’ancien chef de l’Etat. Des routes ont été bloquées, des véhicules incendiés, des magasins saccagés. Puis, les émeutes se sont rapidement étendues à Johannesburg, la capitale économique du pays. Au-delà de la bataille politique qui se déroule au sein du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, cette éruption de violence relève désormais davantage de l’opportunisme, de la criminalité et du désespoir.
🔴🇿🇦 #SouthAfrica : la situation devient de plus en plus tendue dans le pays. Sur cette vidéo on aperçoit des hommes lourdement armés tirer sur des protestataires. On ignore si ces hommes armés sont de la police sud-africaine. #KZNViolence #ZumaArrest #SouthAfricanLivesMatter pic.twitter.com/Q6sFIiYCFa
— LSI AFRICA (@lsiafrica) July 12, 2021