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Guerre civile

L’armée soudanaise reprend le palais présidentiel, symbole de la reconquête de Khartoum

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Guerre civile au Soudandossier
Les troupes gouvernementales sont entrées, vendredi 21 mars, dans le lieu historique dont elles avaient été chassées il y a deux ans. Un succès symbolique et tactique pour le chef du régime militaire soudanais, le général Al-Burhane.
Les soldats de l'armée devant le palais présidentiel, à Khartoum, au Soudan, le 21 mars 2025. (AP)
publié le 21 mars 2025 à 18h34

La bataille de Khartoum a sans doute basculé ce vendredi 21 mars. L’armée régulière a repris possession du palais présidentiel. Il y a près de deux ans, elle en avait été expulsée par les Forces de soutien rapide (RSF), une unité paramilitaire dissidente dirigée par le général Hemetti, aux tout premiers jours de la guerre dans la capitale, qui s’est ensuite étendue au pays tout entier. Dans la matinée, des jeunes soldats se sont filmés, ivres de joie, alors qu’ils pénétraient dans le palais, marchant sur le verre brisé des vitres répandu au sol, posant dans les escaliers en marbre du grand bâtiment dévasté et, avec le drapeau soudanais, devant le grand portail d’entrée noirci par les bombes.

Les RSF ne semblent pas avoir livré une résistance acharnée, dans les toutes dernières heures, depuis l’intérieur du palais. Les jours précédents, ils ont tenté d’évacuer les lieux avant d’être totalement encerclés par l’armée. «Alors que l’étau se resserrait, les RSF ont essayé de fuir le palais et les zones environnantes dans la nuit de mercredi à jeudi, mais leur fuite a été contrariée par les assauts incessants des Forces armées soudanaises (SAF), relate le site spécialisé Sudan war monitor. L’opération des SAF a entraîné la destruction de dizaines de véhicules des RSF et