«L’Algérie ne tue pas ses opposants, mais ces derniers ont peur.» Pour le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, le cadre légal en place dans le pays dissuade les «voix critiques» de s’exprimer. En visite officielle dans le pays du 16 au 26 septembre, le juriste et diplomate togolais Clément Nyaletsossi Voule a rencontré les autorités et les membres de la société civile afin de dresser un panorama de la situation démocratique dans le pays. Il appelle le gouvernement algérien à «tenir les promesses de la Constitution et des aspirations des manifestations du Hirak», et à «gracier» les personnes condamnées pour leur implication dans le mouvement de contestation né en 2019.
Quelles conclusions tirez-vous de votre visite de dix jours en Algérie ?
Le mouvement du Hirak, qui a amené des millions d’Algériens dans la rue pour réclamer davantage de libertés et de droits, a été un tournant important dans le pays. Ce constat est dressé non seulement par la société civile, mais aussi par les autorités. Ces dernières reconnaissent que ce mouvement a montré