Après avoir repeint la quasi-totalité du territoire du Mali, du Burkina Faso et du Niger, «le rouge» grignote un peu plus chaque année la carte du Bénin du ministère français des Affaires étrangères, lentement et presque inexorablement. Des zones frontalières avec le Burkina Faso et le Niger en passant par les parcs nationaux de la Pendjari et du W, le nord du pays ouest-africain est désormais «formellement déconseillé» par le ministère en raison «d’activités possibles de groupes armés et du risque d’enlèvement». Compte tenu du contexte régional, «le risque terroriste ne peut être totalement écarté au Bénin», précise le site du Quai d’Orsay.
Revendication du Jnim non officielle
La menace jihadiste qui planait autour de cette nation de 12 millions d’habitants vient de devenir réalité. En moins de deux semaines, le Bénin a subi trois attaques contre son armée. Dans la nuit du 1er au 2 décembre, deux soldats ont été tués par des hommes armés dans la localité de Porga, près de la frontière avec le Burkina Faso. «Des échanges de tirs ont fait deux morts et quelques blessés dans le rang des militaires. En face, deux corps d’assaillants ont été abandonnés. Des traces de sang ont été aperçues, laissant penser que d’autres morts ou blessés ont été traînés dans le sens du repli vers un pays voisin où sévissent des groupes terroristes», a précisé, en référence au Burkina Faso, l’état-major des forces armées béninoises, par l’intermédiaire de son porte-parole, Didier Ahouanvoedo.
La veille, des ag