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Niger : le général Tchiani, ancien bouclier du Président devenu putschiste en chef

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Le patron de la garde présidentielle a pris la tête de la junte militaire qui retient depuis mercredi le président Mohamed Bazoum, ralliant les autres corps d’armée à sa cause. Il s’est autoproclamé chef de l’Etat.

Le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle, s'exprimait vendredi à la télévision nigériane pour justifier le coup d'Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum. (AFP)
ParCélian Macé
Amaury Hauchard
à Niamey
Publié le 28/07/2023 à 15h30, mis à jour le 28/07/2023 à 18h57

Cette fois, c’est bien lui qui a pris la parole à la télévision nationale. A l’écran, ce midi, le général Abdourahamane Tchiani a été présenté comme «président du Conseil national pour la sauvegarde la patrie» (CNSP) dans le bandeau qui soulignait sa prestation. Autrement dit, cet homme au visage rond est le chef des putschistes qui ont proclamé la fin des institutions de la VIIe République du Niger. Resté invisible jusqu’à présent, son nom était sur toutes les lèvres depuis deux jours : il est le patron de la garde présidentielle, l’unité d’élite normalement chargée d’assurer la sécurité du chef de l’Etat. Ce sont ses hommes, reconnaissables à leur béret marron, qui retiennent prisonnier le président Mohamed Bazoum depuis mercredi matin. Dans l’après-midi, un nouveau communiqué du CNSP lu à télévision nationale a proclamé la «suspension de Constitution» et annoncé que le président du CNSP est désormais «le chef de l’Etat».

«Tchiani est un pur militaire, quelqu’un qui ne fait pas de politique», assurait encore un proche de B