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Diplomatie

Le Sahara-Occidental, eldorado controversé des entreprises françaises

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Le soutien officiel de Paris au plan d’autonomie du Maroc sur le Sahara-Occidental va profiter aux entreprises tricolores désireuses d’investir dans ce territoire riche en ressources naturelles. Ces activités posent néanmoins la question de leur légalité au regard du droit international.
Dakhla, au Sahara-Occidental. (L.Urman/Starface)
publié le 14 août 2024 à 10h48

Les gestes diplomatiques se veulent toujours gagnant-gagnant. Le cadeau offert par Emmanuel Macron au roi du Maroc Mohammed VI à l’occasion de ses vingt-cinq ans de règne ne fait pas exception à la règle. La reconnaissance à demi-mot par Paris, le 30 juillet dans une lettre du Président adressée au monarque, de la souveraineté du royaume chérifien sur le territoire contesté du Sahara-Occidental est certes une excellente nouvelle pour Rabat, qui mène une offensive diplomatique pour rallier les Occidentaux à sa position. Elle est aussi une aubaine pour les entreprises tricolores, déterminées à surfer sur l’idylle retrouvée entre les deux partenaires. Au moment où la France annonçait son revirement sur ce dossier ultrasensible, le royaume révélait d’ailleurs qu’il attribuait le marché de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech (129 millions d’euros) à la société française Egis Rail. Un revers significatif pour son concurrent espagnol Ineco, qui avait pourtant fait une proposition plus avantageuse.

Ni Egis Rail ni Rabat n’ont établi de lien de cause à effet entre l’alignement de la position française sur la ligne marocaine et le résultat de cet appel d’offres. Mais ce rapprochement diplomatique implique un renforcement des liens économiques entre les deux p