Le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, et neuf autres personnes ont péri dans un accident d’avion lundi soir, a annoncé ce mardi 11 juin le président de ce pays d’Afrique australe peu après la découverte de l’épave. «L’avion a été retrouvé et je suis profondément triste et désolé de vous informer qu’il s’agit d’une terrible tragédie», a déclaré Lazarus Chakwera dans une adresse télévisée, au lendemain de la disparition de l’appareil près de Mzuzu, dans le nord-est du pays. L’épave de l’avion a été retrouvée un peu plus tôt dans la journée, après des recherches perturbées par le brouillard.
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L’avion militaire avait disparu des radars lundi après avoir échoué à atterrir en raison d’une mauvaise visibilité. Les photos montrent des débris portant le numéro d’enregistrement de l’appareil, un bimoteur Dornier 228-202K. «À l’arrivée à Mzuzu, le pilote n’a pas pu atterrir en raison d’une mauvaise visibilité due au mauvais temps, et les autorités aériennes ont conseillé à l’avion de retourner à Lilongwe, mais les autorités ont rapidement perdu le contact avec l’appareil», a relaté lundi soir le président Lazarus Chakwera, dans un message télévisé à la nation.
Une figure populaire
Élu pour la première fois vice-président en 2014, Saulos Chilima, 51 ans, figure politique charismatique au discours sévère, était très populaire au Malawi, en particulier parmi les jeunes. Alors qu’il se rendait à des obsèques, son avion parti de la capitale Lilongwe lundi matin après 9 heures, a été empêché d’atterrir dans la ville de Mzuzu en raison du mauvais temps et enjoint de faire demi-tour, avant de disparaître des radars, selon la présidence malawite. L’ancienne Première dame du Malawi, Shanil Dzimbiri (Muluzi), était également à bord.
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Saulos Chilima avait été suspendu de ses fonctions en 2022, au cours de son second mandat, après avoir été arrêté et poursuivi pour corruption dans le cadre d’un scandale ayant impliqué un homme d’affaires anglo-malawite. Les charges pesant contre lui venaient d’être levées en mai par la justice, ce qui lui avait permis de reprendre ses fonctions officielles.