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Analyse

Législatives en Tunisie : fin de partis pour le Parlement

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La Tunisie après Ben Alidossier
Les Tunisiens doivent élire leurs représentants ce samedi pour une Assemblée dont le rôle a été sciemment affaibli par le président Kaïs Saïed, avec la nouvelle Constitution approuvée cet été par référendum. Une élection qui mobilise peu et que la plupart des formations politiques ont boycottée.
Une manifestation contre le président Kaïs Saïed, à Tunis, en octobre. (Hasan Mrad/Abaca)
publié le 17 décembre 2022 à 0h25

Kaïs Saïed, homme de dates, n’a pas pu résister au symbole : les premières élections depuis son coup de force (mené le 25 juillet 2021, jour de la fête de la République) se tiendront samedi 17 décembre, date anniversaire de l’immolation du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, élément déclencheur du printemps tunisien – puis arabe – il y a douze ans. Le Président a d’ailleurs déplacé le jour officiel de la commémoration de la révolution au 17 décembre, en remplacement du 14 janvier, jour de la chute de Ben Ali. Ce samedi, donc, les Tunisiens sont appelés à élire les 161 représentants de leur nouvelle Assemblée des représentants du peuple. La précédente a été suspendue, puis dissoute en mars par Kaïs Saïed, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs.

Sous la IIe République, le Parlement s’était retrouvé au cœur des équilibres institutionnels de la jeune démocratie tunisienne. Avec la Constitution votée cet été,