Kaïs Saïed, homme de dates, n’a pas pu résister au symbole : les premières élections depuis son coup de force (mené le 25 juillet 2021, jour de la fête de la République) se tiendront samedi 17 décembre, date anniversaire de l’immolation du vendeur ambulant Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, élément déclencheur du printemps tunisien – puis arabe – il y a douze ans. Le Président a d’ailleurs déplacé le jour officiel de la commémoration de la révolution au 17 décembre, en remplacement du 14 janvier, jour de la chute de Ben Ali. Ce samedi, donc, les Tunisiens sont appelés à élire les 161 représentants de leur nouvelle Assemblée des représentants du peuple. La précédente a été suspendue, puis dissoute en mars par Kaïs Saïed, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs.
Sous la IIe République, le Parlement s’était retrouvé au cœur des équilibres institutionnels de la jeune démocratie tunisienne. Avec la Constitution votée cet été,