Mardi 1er juin, 16h30. Un Airbus de la compagnie Air Algérie roule sur le tarmac de l’aéroport Houari Boumédiène à Alger. A son bord, 299 passagers en provenance de Paris. Cet A330 est le symbole tant attendu de la réouverture partielle des frontières aériennes après quinze mois de huis clos quasi-total. Pour les familles françaises d’origine algériennes, c’est surtout l’espoir de retrouvailles après une si longue séparation de part et d’autre de la Méditerranée. L’annonce de la reprise progressive des vols d’Air Algérie avec Paris, Marseille, Barcelone, Tunis et Istanbul a d’abord enchanté tout le monde.
Enthousiasme vite douché par le gouvernement algérien qui n’a pas tardé à ajouter une flopée de mesures complémentaires très strictes à ces déplacements autorisés : test PCR négatif de moins de 36 heures pour pouvoir décoller et à l’atterrissage, un isolement à ses frais pendant cinq jours dans un des hôtels sélectionnés par les autorités. De quoi, très vite, provoquer le mécontentement des Algériens établis ou bloqués à l’étranger, notamment en France.
Certains manifestent depuis plusieurs jours, devant les consulats algériens et les agences d’Air Algérie pour dénoncer les conditions d’accès et le manque de vols. De Paris vers l’Algérie, deux avions seulement sont prévus chaque semaine, le mardi et le jeudi. Vu les tensions, le gouvernement algérien a un peu desserré l’étau, dispensant les étudiants et les personnes âgées de payer les frais d’hébergement de quarantaine et ba