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Libération
Groupes armés

Les rebelles du M23 se rappellent au mauvais souvenir du Congo

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Après dix ans d’inactivité, le mouvement armé a mené plusieurs attaques dans l’est de la RDC ces dernières semaines. Ses combattants dénoncent des promesses non tenues de la part de Kinshasa. Le gouvernement congolais, lui, y voit la main de son voisin rwandais.
Des soldats dans la région de Rutshuru, dans l'est de la république démocratique du Congo, le 1er avril. (Alexis Huguet/AFP)
publié le 12 avril 2022 à 10h59

Le vieux volcan Sabyinyo, à l’exacte croisée des frontières du Rwanda, de l’Ouganda et de la République démocratique du Congo, est éteint. Mais sur ses pentes, la rébellion du M23, qu’on croyait définitivement endormie, s’est réveillée. Après une première éruption de violence en novembre, ses combattants ont repris le chemin des armes le 28 mars. Ils se sont emparés ces dernières semaines d’une dizaine de villages congolais dans les collines de la région de Rutshuru, au nord du chef-lieu du Nord-Kivu, Goma. Des dizaines de milliers d’habitants fuyant les affrontements entre les rebelles et l’armée congolaise ont passé la frontière pour se mettre à l’abri en Ouganda, ou ont trouvé refuge dans la ville de Rutshuru.

Même pour les spécialistes, il est quasiment impossible de dénombrer l’ensemble des groupes armés actifs dans l’est de la République démocratique du Congo. Trop nombreux. Le Mouvement du 23 mars est considéré comme le dernier avatar des guérillas congolaises à dominante tutsi jadis soutenues par le Rwanda et l’Ouganda voisins. Il fut en son temps accusé de crimes de guerre. Fondé en 2012, le M23 est né d’une mutinerie d’anciens combattants du Congrès national la défense du peuple (CNDP) qui accusaient le gouvernement de ne pas respecter les clauses de l’accord – sig