Un départ qui s’accélère. Des sources proches du gouvernement français ont révélé à Radio France Internationale (RFI) jeudi 19 décembre que tous les soldats français au Tchad sont enjoints à quitter le territoire avant le 31 janvier 2025. Pour des militaires sur place, l’injonction fait l’effet d’un «coup de pression de la frange dure du premier cercle du pouvoir tchadien». A leurs yeux, «désengager mille soldats et beaucoup de matériel» en sept semaines «relève de l’impossible». Une source proche des autorités tchadiennes révèle qu’un premier calendrier de retrait s’étalant jusqu’en mars a été refusé.
Les militaires français ont toutefois affirmé que les «négociations sont toujours en cours» et «se passent bien». De son côté, N’Djamena a aussi souligné la qualité de l’échange. «On essaie de trouver une solution qui arrange les deux côtés», a ajouté une source tchadienne auprès de RFI. Du côté du Tchad, l’objectif est que tous les français aient quitté le territoire avant la fin février et le début du ramadan.
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Mardi 10 décembre, l’état-major de l’armée française avait fait savoir que la France a commencé à retirer ses troupes du Tchad, notamment en évacuant des avions de combat Mirage. Environ 150 militaires de Faya-Largeau et d’Abéché seront évacués à partir de la semaine prochaine.
Le Tchad, qui est le dernier point d’ancrage de Paris au Sahel, a demandé le 28 novembre dernier à ce que la France retire ses forces militaires du pays. Le ministre des Affaires étrangères au Tchad, Aderaman Koulamallah, avait alors annoncé «sa décision de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française».