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Violence

«Lorsqu’on n’a pas de chance, on tombe sur le M23 et c’est la fin» : Human Rights Watch accuse les rebelles d’exécutions sommaires en RDC

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L’organisation de défense des droits humains affirme que 140 civils ont été exécutés par le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, entre le 9 et 30 juillet, dans l’est de la république démocratique du Congo.
Des équipements appartenant aux Forces démocratiques de libération du Rwanda à l'aéroport de Goma après la prise de la ville par le M23, le 19 mars. (Zohra Bensemra/Reuters)
publié le 21 août 2025 à 21h35

Depuis plus de trente ans, le territoire de Rutshuru est en proie à la violence. Dans cette zone du Nord-Kivu, dans l’est de la république démocratique du Congo (RDC), s’est produit cet été l’«une des pires atrocités commises par le M23 depuis sa résurgence, en 2021», rapporte Clémentine de Montjoye, chercheuse sur la région des Grands Lacs à Human Rights Watch. L’ONG affirme dans un rapport publié mercredi 20 août que ce groupe rebelle, soutenu par le Rwanda, aurait «exécuté sommairement plus de 140 civils entre le 10 et 30 juillet, majoritairement des Hutus, dans au moins quatorze villages et petites communautés agricoles». Ces chiffres font écho à ceux du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, qui alertait, le 6 août, sur la mort d’au moins 319 civils entre le 9 juillet et le 21 juillet, dans quatre villages du territoire de Rutshuru,