Nouvelle fuite en avant de Kaïs Saïed. Après avoir pris pour cible le système judiciaire, puis réduit au silence la plupart des journalistes et affaibli une partie de la société civile, le chef de l’Etat tunisien tourne désormais ses armes vers la principale centrale syndicale du pays. Considérée comme un pilier de la démocratie depuis la révolution de 2011, qui avait conduit à la chute de l’autocrate Zine el-Abidine Ben Ali, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) appelle ses quelque 800 000 adhérents à participer à une grande marche pacifique ce jeudi 21 août à Tunis. Une grève générale a également été évoquée. L’objectif : dénoncer ce que l’organisation de défense des travailleurs qualifie de campagne d’hostilité et de dénigrement orchestrée par le pouvoir ces dernières semaines.
Point d’orgue de ces tensions : une «tentative d’assaut» du siège de l’UGTT menée le 7 août par les partisans de Kaïs Saïed, selon le