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Analyse

L’UGTT, principal syndicat de Tunisie, confronté à son tour aux pressions du pouvoir

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Après une «tentative d’assaut» menée par des partisans présumés du président Kaïs Saïed à son siège à Tunis, l’Union générale tunisienne du travail, forte de quelque 800 000 adhérents, appelle à une marche jeudi 21 août pour ne pas se «laisser museler».
Le président tunisien, Kaïs Saïed, le 21 octobre 2024, à Tunis. (Fethi Belaid /AFP)
publié le 18 août 2025 à 17h58

Nouvelle fuite en avant de Kaïs Saïed. Après avoir pris pour cible le système judiciaire, puis réduit au silence la plupart des journalistes et affaibli une partie de la société civile, le chef de l’Etat tunisien tourne désormais ses armes vers la principale centrale syndicale du pays. Considérée comme un pilier de la démocratie depuis la révolution de 2011, qui avait conduit à la chute de l’autocrate Zine el-Abidine Ben Ali, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) appelle ses quelque 800 000 adhérents à participer à une grande marche pacifique ce jeudi 21 août à Tunis. Une grève générale a également été évoquée. L’objectif : dénoncer ce que l’organisation de défense des travailleurs qualifie de campagne d’hostilité et de dénigrement orchestrée par le pouvoir ces dernières semaines.

Point d’orgue de ces tensions : une «tentative d’assaut» du siège de l’UGTT menée le 7 août par les partisans de Kaïs Saïed, selon le