Les coupes américaines dans la lutte contre le VIH aggravent une crise sanitaire très sévère en Ethiopie : 610 000 personnes y sont séropositives et de nombreuses autres restent vulnérables au sida. Une partie d’entre elles, au moins 120 000, l’ont contracté dans la région septentrionale du Tigré lors du conflit qui a duré de 2020 à 2022 et durant lequel le viol était utilisé comme arme de guerre. Pepfar, le programme de lutte contre le VIH de l’agence de développement américaine USaid, finançait 50 % de la lutte contre l’épidémie dans le pays. Sans aide américaine, la capitale Addis-Abeba et la région du Tigré, où les taux d’incidence restent particulièrement élevés, pourraient connaître une reprise de la pandémie.
Sans réhabilitation du Pepfar, «9 000 personnes pourraient être contaminées de 2025 à 2026 en Ethiopie, contre 7 000 de 2024 à 2025», alerte