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Analyse

Lutte contre le VIH : l’Ethiopie, un cas pratique pour comprendre les coupes dans l’USaid

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Avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les objectifs étaient presque atteints pour en finir avec l’épidémie de sida, dont la lutte dépendait à 50 % des financements américains. Le gel des aides menace des milliers de vies.
610 000 personnes sont séropositives en Ethiopie, dont au moins 120 000 dans la région du Tigré. (Yasuyoshi Chiba /AFP)
par Anaé Rodier
publié le 14 avril 2025 à 7h21

Les coupes américaines dans la lutte contre le VIH aggravent une crise sanitaire très sévère en Ethiopie : 610 000 personnes y sont séropositives et de nombreuses autres restent vulnérables au sida. Une partie d’entre elles, au moins 120 000, l’ont contracté dans la région septentrionale du Tigré lors du conflit qui a duré de 2020 à 2022 et durant lequel le viol était utilisé comme arme de guerre. Pepfar, le programme de lutte contre le VIH de l’agence de développement américaine USaid, finançait 50 % de la lutte contre l’épidémie dans le pays. Sans aide américaine, la capitale Addis-Abeba et la région du Tigré, où les taux d’incidence restent particulièrement élevés, pourraient connaître une reprise de la pandémie.

Sans réhabilitation du Pepfar, «9 000 personnes pourraient être contaminées de 2025 à 2026 en Ethiopie, contre 7 000 de 2024 à 2025», alerte