Ni la carotte ni le bâton n’ont eu raison des manifestants. Deux semaines après le déclenchement de la révolte dite de la «génération Z» à Madagascar, plus d’un millier de jeunes ont repris la rue à Antananarivo, ce jeudi 9 octobre. A proximité du palais présidentiel d’Ambohitsorohitra, près du lac d’Anosy, dans le centre-ville, le rassemblement a été immédiatement bombardé de gaz lacrymogène. Comme chaque jour, plusieurs personnes ont été arrêtées et embarquées à l’arrière des pick-up de la police.
L’armée et la gendarmerie sont désormais déployées en permanence dans les grandes villes du pays. Dans la capitale, un couvre-feu a été décrété à partir de 20 heures. Depuis le début du soulèvement, au moins 22 personnes ont été tuées dans les manifestations et une centaine blessées, d’après un bilan du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU. Voilà pour le bâton.