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Libération
Nouveau pouvoir

A Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina investi président

Le quinquagénaire était à la tête de l’unité militaire qui a désobéi aux ordres pour se joindre aux manifestants de la Gen Z.

Le colonel Michaël Randrianirina lors de son arrivée à la Haute court constitutionnelle de Madagascar, le 17 octobre, à Antananarivo. (Brian Inganga/AP)
Publié le 17/10/2025 à 11h00

Le colonel de l’armée malgache Michaël Randrianirina a été investi président de Madagascar vendredi, quelques jours après la chute de l’ex-président Andry Rajoelina, en fuite à l’étranger après trois semaines de manifestations.

Agé de 51 ans, le chef du Capsat, une unité de l’armée qui s’est mutinée et s’est jointe aux manifestants antigouvernementaux le week-end dernier, a lu le serment présidentiel lors d’une cérémonie à la Haute cour constitutionnelle à Antananarivo, la capitale, ont constaté des journalistes de l’AFP.

«Le jour d’aujourd’hui marque un tournant historique pour notre pays. Avec un peuple en effervescence, mû par la volonté du changement et par l’amour profond de sa patrie, nous ouvrons avec allégresse un nouveau chapitre de la vie nationale», a déclaré le nouveau chef d’Etat lors de la cérémonie présidée par le chef de la Haute cour constitutionnelle.

«Nous nous engageons à une rupture avec le passé»

Dans l’assistance, des officiers de l’armée, des hommes politiques, des représentants du mouvement de contestation Gen Z et plusieurs délégations étrangères, dont celles des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la France, ancienne puissance coloniale, qui a concouru à l’exfiltration d’Andry Rajoelina le 12 octobre.

«Nous allons travailler main dans la main avec toutes les forces vives de la nation afin d’élaborer une belle Constitution de la République et de concerter sur de nouveaux textes électoraux sur l’organisation des élections et référendums», a-t-il assuré, remerciant les jeunes de Gen Z d’avoir été à la pointe des manifestations ayant chassé Andry Rajoelina du pouvoir.

«Nous nous engageons à une rupture avec le passé. Notre mission principale est de réformer en profondeur les systèmes administratifs, socio-économiques et politiques de gouvernance du pays», a encore assuré celui que la rue surnomme «Colonel Michaël».