Ses jours à la tête du gouvernement étaient comptés depuis son discours fleuve du 16 novembre, dans lequel Choguel Kokalla Maïga avait dénoncé un «risque regrettable de retour en arrière» pour le Mali. Il a été remercié quatre jours plus tard. Lors d’un flash spécial diffusé à la télévision nationale mercredi soir, le secrétaire général de la présidence a lu le décret du chef de la junte, le général Assimi Goïta, «mettant fin aux fonctions» de son Premier ministre. Dès le lendemain matin, le général Abdoulaye Maïga, fidèle porte-parole du régime militaire et ministre de l’Administration territoriale, était nommé à sa place. Quatre ans après le coup d’Etat qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, les colonels putschistes – bombardés généraux après une autopromotion le mois dernier – n’ont plus besoin d’un paravent civil. Les voilà désormais officiellement seuls maîtres à bord de la «transition» – ainsi qu’on désigne au Mali, dans un étrange euphémisme, cette période de régime militaire.
Sahel
Mali : Choguel Maïga, Premier ministre devenu encombrant, lâché par la junte
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Choguel Kokalla Maïga, alors Premier ministre du Mali, à Niamey (Niger), le 29 décembre 2023. ( Balima Boureima/Anadolu via AFP)
par Célian Macé
publié le 21 novembre 2024 à 19h32
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