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Mali: Emmanuel Macron donne le coup de grâce à l’opération Barkhane

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La France en guerre au Malidossier
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Sur fond de brouille avec la junte au pouvoir à Bamako, le président français a annoncé ce jeudi le retrait des 2 400 soldats français présents au Mali.
De gauche à droite, Charles Michel, le président du Conseil européen, le président sénégalais, Macky Sall, celui de la France, Emmanuel Macron, et le dirigeant du Ghana, Nana Akufo-Addo, ce jeudi lors d'une conférence de presse à l'Elysée. (Ian Langsdon /AFP)
publié le 17 février 2022 à 12h20

Un «retrait coordonné du territoire malien» après près d’une décennie de guerre. Les soldats français quitteront les dernières bases de l’opération «Barkhane» à Gao, Ménaka et Gossi d’ici «quatre à six mois», a annoncé ce jeudi matin Emmanuel Macron. Leurs alliés européens, regroupés dans la force «Takuba», leur emboîtent le pas. «En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes», ils «estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali», indique un communiqué commun qui a précédé de quelques minutes la conférence de presse du président de la République française.

Depuis plusieurs semaines, l’annonce était attendue, considérée comme inévitable, au vu de la dégradation sans précédent des relations diplomatiques entre Paris et Bamako. Les opérations militaires françaises au Mali étaient justifiées, depuis neuf ans, par l’appel à l’aide des dirigeants d’un pays aux prises avec une insurrection jihadiste hors de contrôle. Comment poursuivre l’action de Barkhane, dès lors que cette demande d’intervention est remise en cause par le pouvoir malien lui-même ? Truffées de reproches adressés à la France, les r