Un «retrait coordonné du territoire malien» après près d’une décennie de guerre. Les soldats français quitteront les dernières bases de l’opération «Barkhane» à Gao, Ménaka et Gossi d’ici «quatre à six mois», a annoncé ce jeudi matin Emmanuel Macron. Leurs alliés européens, regroupés dans la force «Takuba», leur emboîtent le pas. «En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes», ils «estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali», indique un communiqué commun qui a précédé de quelques minutes la conférence de presse du président de la République française.
Depuis plusieurs semaines, l’annonce était attendue, considérée comme inévitable, au vu de la dégradation sans précédent des relations diplomatiques entre Paris et Bamako. Les opérations militaires françaises au Mali étaient justifiées, depuis neuf ans, par l’appel à l’aide des dirigeants d’un pays aux prises avec une insurrection jihadiste hors de contrôle. Comment poursuivre l’action de Barkhane, dès lors que cette demande d’intervention est remise en cause par le pouvoir malien lui-même ? Truffées de reproches adressés à la France, les r