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Diplomatie

Maroc-Algérie : une affaire d’expropriation immobilière ravive les tensions

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Alger accuse son voisin, avec lequel il a rompu ses relations diplomatiques en 2021, de s’engager dans «une nouvelle phase d’escalade» en voulant confisquer plusieurs biens immobiliers lui appartenant. Des accusations «infondées» selon Rabat.
Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, à Rabat le 26 février. (Fadel Senna /AFP)
publié le 20 mars 2024 à 12h55

Nouvel épisode de turbulences dans les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie. Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé, dimanche 17 mars, des «provocations» dans le cadre d’une «opération de spoliation» de biens de son ambassade à Rabat. Selon le dernier numéro du Bulletin officiel marocain daté du 13 mars, le royaume chérifien a décidé d’exproprier, pour cause «d’utilité publique», six biens immobiliers, dont trois appartiennent à l’Etat algérien, en vue de l’extension des bâtiments administratifs du siège de son ministère des Affaires étrangères.

La presse marocaine cite un terrain de 619 m², une résidence sur deux étages et des bureaux au rez-de-chaussée couvrant une superficie de 630 m², ainsi que la «Villa du soleil levant», d’une superficie de 491 m², comprenant également des dépendances. La procédure d’expropriation concerne par ailleurs trois autres «grands lots», principalement des villas (de respectivement 1 149 m², 547 m² et 542 m²) situées dans le quartier Hassan, appartenant à des ressortissants marocains. Le Bulletin officiel donne deux mois aux personnes concernées