De violents affrontements, des centaines de blessés et trois personnes tuées par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi : le bilan des manifestations qui secouent le Maroc depuis le 28 septembre est lourd. Malgré cette escalade, le collectif «GenZ212» appelle à poursuivre les rassemblements pacifiques afin de faire entendre ses revendications : droit à la santé, à l’éducation, mais aussi lutte contre la corruption. Pour le sociologue Mehdi Alioua, professeur associé à l’Université internationale de Rabat, ce mouvement porté par la jeunesse reste néanmoins imprévisible : son évolution dépend autant des «concessions» accordées par le pouvoir que de la «sévérité de la répression».
Pourquoi la génération Z, qui représente les jeunes nés entre la fin des années 90 et le début des années 2000, est-elle aujourd’hui à l’avant-garde de la contestation sociale au Maroc ?
Dans tous les pays, ce sont souvent les jeunes qui descendent les premiers dans la rue. Ce n’est donc pas inédit en soi. Ce qui est plus spécifique au Maroc, comme d’a