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Décryptage

Maroc : pourquoi le roi Mohammed VI appelle à renoncer au sacrifice du mouton pour l’Aïd

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Le souverain a demandé aux Marocains, ce 26 février, de ne pas accomplir le rituel traditionnel, dans un contexte de sécheresse persistante et d’explosion des prix de la viande.
Dans le souk de Salé, dans le nord du Maroc, à la veille de l'Aïd al-Adha de 2017. (Fadel Senna/AFP)
publié le 27 février 2025 à 18h35

Pour la première fois depuis près de trois décennies, les Marocains sont invités à ne pas sacrifier de mouton lors de l’Aïd al-Adha, l’une des fêtes les plus importantes de l’islam. A quelques jours du début du mois sacré du ramadan, le roi Mohammed VI – qui porte le titre de «commandeur des croyants» – a exhorté la population à renoncer à accomplir ce rituel prévu début juin en raison des «défis climatiques et économiques qui ont eu pour conséquence une régression substantielle du cheptel», a expliqué le monarque dans un discours lu mercredi soir par le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Toufiq, à la télévision publique.

Le royaume chérifien fait face à l’une des pires sécheresses de son histoire, entraînant une diminution des animaux d’élevage de 38 % en un an et une hausse des prix de la viande. Le souverain estime que le sacrifice du mouton dans «ces conditions difficiles» serait susceptible de porter préjudice à une grande partie des habitants, en particulier les plus démunis.

Qu’est-ce que l’Aïd al-Adha ?

Chaque année, les musulmans du monde entier célèbrent l’Aïd al-Adha, ou «fête du sacrifice», également appelée Aïd el-Kébir. Cette fête, qui commémore la mémoire du prophète Abraham, a lieu environ 70 jours après l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan, et coïncide avec la fin