Un massacre colonial datant de 1899 refait surface, en pleine brouille diplomatique entre Paris et Niamey. L’envoi d’une lettre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 17 avril, a été le déclencheur. Signée Bernard Duhaime, rapporteur spécial des Nations unies, elle interpellait les autorités françaises sur l’absence de réparation «pour les victimes de violations graves des droits humains commises au cours de la “Mission Afrique centrale”, ainsi que pour leurs descendants». Dans sa réponse, consultée par le quotidien britannique The Guardian puis par Libération, le ministère français des Affaires étrangères se dit «ouvert au dialogue bilatéral avec les autorités nigériennes, ainsi qu’à toute collaboration en matière de recherche de provenance ou de coopération patrimoniale». Certes, aucune réconciliation n’est en vue prochainement, mais, pour la première fois depuis 2023, la France esquisse une main tendue en direction des autorités de Niamey.
Réparation
Massacre de la mission Voulet-Chanoine en 1899 : la France tend une main timide au Niger
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Une affiche de la mission Voulet-Chanoine de 1899 avec les portraits des militaires français ayant participés. (Stefano Bianchetti/Bridgeman Images)
par Margot Sanhes
publié le 18 juillet 2025 à 19h05
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