En lançant son ultimatum aux putschistes qui ont renversé le président Mohamed Bazoum à Niamey, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait réglé le minuteur sur sept jours. Le réveil a sonné dans la nuit de dimanche à lundi. Pendant ce temps, les militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) – le nom officiel de la junte – n’ont rien cédé. Ils n’ont ni libéré Mohamed Bazoum, ni entamé le moindre geste de «restauration de l’ordre constitutionnel», comme l’exigeait l’organisation sous-régionale. Ils ont même éconduit l’équipe de médiation envoyée par la Cédéao à Niamey jeudi : l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto, Muhammad Sa’as Abubakar III, tous deux d’anciens militaires, n’ont pas été autorisés à rencontrer Mohamed Bazoum, ni même le numéro 1 du CSNP, Abdourahamane Tchiani. Ils ont fait demi-tour le soir même.
Excédée par la succession de coups d’Etat qui secouent le Sahel depuis trois ans, la Cédéao avait pourtant menacé : cette fois, elle «prendra toutes les mesures nécessaires» pour rétablir le président élu Bazoum et «ces mesures peuve