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Analyse

Niger : après la fin de l’ultimatum, les putschistes ne plient pas, la Cédéao atermoie

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Les dirigeants de l’organisation des Etats d’Afrique de l’Ouest avaient donné sept jours aux militaires pour libérer le président Bazoum et rendre le pouvoir. En vain.
Des supporteurs des putschistes, à Niamey, le 6 août 2023. (-/AFP)
publié le 7 août 2023 à 19h20

En lançant son ultimatum aux putschistes qui ont renversé le président Mohamed Bazoum à Niamey, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait réglé le minuteur sur sept jours. Le réveil a sonné dans la nuit de dimanche à lundi. Pendant ce temps, les militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) – le nom officiel de la junte – n’ont rien cédé. Ils n’ont ni libéré Mohamed Bazoum, ni entamé le moindre geste de «restauration de l’ordre constitutionnel», comme l’exigeait l’organisation sous-régionale. Ils ont même éconduit l’équipe de médiation envoyée par la Cédéao à Niamey jeudi : l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto, Muhammad Sa’as Abubakar III, tous deux d’anciens militaires, n’ont pas été autorisés à rencontrer Mohamed Bazoum, ni même le numéro 1 du CSNP, Abdourahamane Tchiani. Ils ont fait demi-tour le soir même.

Excédée par la succession de coups d’Etat qui secouent le Sahel depuis trois ans, la Cédéao avait pourtant menacé : cette fois, elle «prendra toutes les mesures nécessaires» pour rétablir le président élu Bazoum et «ces mesures peuve