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Sahel

Niger : après le coup d’Etat, les partenaires militaires occidentaux se font discrets

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Alors qu’un tiers des militaires français ont déjà quitté le pays, comme exigé par les putschistes, les armées américaines, allemandes, italiennes et belges ont maintenu une présence sur place, notamment au nom de la surveillance antiterroriste ou de la lutte antimigratoire.
Un camion militaire des forces de sécurité nigériennes, faisant partie d'une escorte d'un convoi militaire de l'armée française à Niamey le 10 octobre 2023. (-/AFP)
publié le 2 novembre 2023 à 19h15

Deux convois terrestres partis de Niamey, deux bases avancées au nord-ouest du pays rétrocédées aux forces nigériennes, des rotations aériennes pour convoyer fret et personnel vers N’Djamena (Tchad) et Paris… En trois semaines, environ un tiers des 1 450 militaires français présents au Niger ont plié bagage. Alors que les uns partent, d’autres restent. Des forces américaines, allemandes, italiennes et belges stationnent toujours sur le territoire nigérien. Un héritage des partenariats militaires scellés sous la présidence de Mahamadou Issoufou (2011-2021), qui n’a pas complètement été remis en cause par les autorités au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet.

Premiers arrivés en 2012, les commandos américains ont d’abord formé des forces nationales pour lutter contre l’extrémisme violent au Sahel. Chez cet allié «solide et fiable», selon le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique, trois bases aériennes ont ensuite été construites – dont une base secrète de la CIA avec un œil sur le Sud-Ouest libyen, avait révélé en 2018 le New York Times. Interrompues après le coup d’Etat, les missions de renseignement, survei