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Libération
Récit

Au Niger, le président Mohamed Bazoum toujours embastillé deux ans après le coup d’Etat

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Renversé le 26 juillet 2023 par une junte militaire devenue impopulaire, le chef d’Etat démocratiquement élu est, depuis, retenu en captivité. Un destin contrarié, qui relève aussi de la trahison de son mentor.
Le président nigérien Mohamed Bazoum lors d'une réunion au palais présidentiel de Niamey, le 2 mai 2022. (Issouf Sanogo /AFP)
publié le 24 juillet 2025 à 16h41

Coupé du monde. Sans téléphone portable. Confiné dans deux petites pièces de sa résidence présidentielle. Les fenêtres sont fermées, laissant à peine filtrer la lumière du jour. Pour tout loisir : une télé, quelques livres et un couloir arpenté régulièrement pour faire un peu d’exercice. Sans jamais avoir accès à l’extérieur, à l’air libre. Les seules visites autorisées sont celles d’un médecin, une fois par semaine.

Cela fera deux ans samedi 26 juillet que Mohamed Bazoum, dernier président élu du Niger en 2021, renversé par un coup d’Etat militaire le 26 juillet 2023, est emprisonné avec son épouse Hadiza, dans ces conditions particulièrement drastiques. Deux domestiques qui ont refusé de les quitter partagent leur calvaire.

Au moins l’électricité et l’eau ont été rétablies, ils en avaient été privés pendant les trois premiers mois de leur captivité. Au moins leur fils cadet Salem, 23 ans, au départ emprisonné avec eux, a pu, lui, être libéré en janvier 2024, grâce à la médiation du Togo. Mais depuis, toutes les médiations diplomatiques, plaidant pour la libération du couple présidentiel, ont échoué. Et en juin 2024, une co