Face à la situation au Niger, les dirigeants ouest-africains se montrent fermes. Une semaine après le coup d’Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est actuellement au Niger pour «négocier» avec les putschistes, a indiqué mercredi 2 août l’un des responsables de la Cédéao à l’ouverture d’une réunion extraordinaire à Abuja (Nigeria). Une intervention militaire serait «la toute dernière option sur la table» pour restaurer l’ordre constitutionnel du Niger, «mais nous devons nous préparer à cette éventualité», a déclaré le commissaire de la Cédéao chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah.
La réunion des chefs d’état-major des Etats membres de la Cédéao doit se poursuivre jusqu’à vendredi. L’organisation a donné jusqu’à dimanche 6 août aux putschistes pour rétablir l’ancien président et parvenir à un «retour complet à l’ordre constitutionnel», sans exclure le recours à la force en cas contraire. En guise de sanction, l‘organisation a déjà décidé de «suspendre toutes les transactions commerciales et financières» entre ses Etats membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’Etat.