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Putsch

Niger : pour la Cédéao, une intervention militaire serait «la toute dernière option sur la table»

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L’organisation des Etats de l’Afrique de l’Ouest a donné jusqu’à dimanche 6 août aux putschistes pour rétablir l’ancien président. En parallèle, les évacuations de ressortissants français et européens se poursuivent.
Une manifestation de soutien au coup d'Etat de la junte à Niamey, dimanche 30 juillet 2023. (-/AFP)
publié le 2 août 2023 à 16h36
(mis à jour le 2 août 2023 à 17h25)

Face à la situation au Niger, les dirigeants ouest-africains se montrent fermes. Une semaine après le coup d’Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est actuellement au Niger pour «négocier» avec les putschistes, a indiqué mercredi 2 août l’un des responsables de la Cédéao à l’ouverture d’une réunion extraordinaire à Abuja (Nigeria). Une intervention militaire serait «la toute dernière option sur la table» pour restaurer l’ordre constitutionnel du Niger, «mais nous devons nous préparer à cette éventualité», a déclaré le commissaire de la Cédéao chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah.

La réunion des chefs d’état-major des Etats membres de la Cédéao doit se poursuivre jusqu’à vendredi. L’organisation a donné jusqu’à dimanche 6 août aux putschistes pour rétablir l’ancien président et parvenir à un «retour complet à l’ordre constitutionnel», sans exclure le recours à la force en cas contraire. En guise de sanction, l‘organisation a déjà décidé de «suspendre toutes les transactions commerciales et financières» entre ses Etats membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’Etat.