Au moins 198 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés entre samedi et mardi 26 décembre dans plusieurs villages de l’Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria.
Lors de sa rencontre avec le vice-président du Nigéria, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, Monday Kassah, a déclaré ce mercredi 27 décembre avoir dénombré «148 villageois de Bokkos massacrés de sang-froid», auxquels s’ajoutent «au moins 50 personnes tuées» dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, selon Dickson Chollom, un élu de l’assemblée locale. Bokkos est une circonscription située dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.
Dimanche soir, le bilan communiqué par l’armée était de 163 morts. Et «plus de 500 personnes» ont été blessées et transférées dans les hôpitaux de Bokkos, de Jos et de Barkin Ladi, a ajouté Monday Kassah. Depuis, le bilan continue de s’alourdir. Les combats ont entrainé des milliers de déplacés.
Reportage
Des groupes armés, localement qualifiés de «bandits», ont attaqué «pas moins de 20 villages» entre samedi soir et lundi matin, a-t-il précisé, soulignant que «les attaques étaient bien coordonnées». Ces dernières ont commencé dans la circonscription de Bokkos puis ont débordé dans celle voisine de Barkin Ladi où «30 morts ont été retrouvés», selon Danjuma Dakil, son président. Dimanche, le gouverneur de l’État du Plateau, Caleb Mutfwang, avait qualifié cette action armée de «barbare, brutale et injustifiée».
«Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents», avait déclaré Gyang Bere, le porte-parole du gouverneur. Des tirs de pistolet se faisaient encore entendre dimanche en fin d’après-midi, selon une source locale.
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Les populations des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants. L’ONG Amnesty International a réagi à ces violences sur son compte X, jugeant que «les autorités nigérianes ont toujours échoué dans leurs tentatives de mettre un terme à ces fréquentes attaques dans l’Etat du Plateau».
Mis à jour le 27 décembre à 17 h 13 avec un nouveau bilan.