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Nigeria : libération de 42 élèves et adultes enlevés il y a dix jours dans un pensionnat

Boko Haram, massacre à huis-closdossier
Ces élèves, professeurs et leurs proches du Collège des sciences de Kagara avaient été kidnappés il y a dix jours dans ce pensionnat. Ils ont tous été libérés, ont annoncé samedi les autorités. Vendredi, ce sont 317 jeunes filles scolarisées au nord du pays qui ont été enlevées dans leur dortoir.
Dans le dortoir du lycée de Jangebe, où 317 élèves ont été enlevées dans la nuit de mercredi à jeudi. (HABIBU ILIYASU/AFP)
publié le 27 février 2021 à 12h19

Ils ont retrouvé la liberté une dizaine de jours après leur rapt. Au Nigeria, les 42 élèves, professeurs et leurs proches du Collège des sciences de Kagara, kidnappés dans leur pensionnat, sont sains et saufs, ont informé ce samedi les autorités locales de l’Etat du Niger (centre-ouest du pays). «Ils sont reçus par le gouvernement local», annonce ce samedi matin sur Twitter Abubakar Sani Bello, le gouverneur de cet Etat nigérian en proie à l’insécurité en raison de groupes criminels.

La bonne nouvelle intervient cependant la même semaine qu’un nouveau kidnapping de masse, à Jangebe, dans le nord du Nigéria, où 317 jeunes filles ont été enlevées dans le dortoir de leur école, rappelant le sort des lycéennes de Chibok ravies par les djihadistes de Boko Haram en 2014.

Car, depuis la mobilisation internationale «Bring back our girls», qui appelait à la libération des lycéennes enlevées par le groupe terroriste, différents groupes criminels ont trouvé la combine pour tenter d’extorquer de juteuses rançons. Ils réitèrent ces enlèvements de masse de personnes vulnérables, souvent des élèves, dans des régions instables. Un mode d’action qui se répète de mois en mois et à propos duquel le président nigérian Muhammadu Buhari a assuré vendredi qu’il ne «céderait pas au chantage» des bandits, indique l’AFP.

Les rapts de masse se multiplient

Toujours selon l’agence de presse, une opération de sauvetage est d’ailleurs en cours depuis hier, composée de forces de sécurité, mais aussi de villageois en colère pour libérer les 317 écolières de Jangebe, dans l’Etat de Zamfara.

La crainte des experts est que ces rapts de masse, qui se multiplient ces dernières années bien que les autorités affirment ne payer aucune rançon aux ravisseurs, ne deviennent la norme. Les bandes crapuleuses ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes, tels que Boko Haram, dans le nord-ouest du pays, qui en sortent renforcés.

Le bilan de cette escalade de la violence criminelle est déjà lourd. Depuis 2011, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) paru en mai dernier, 8 000 personnes sont mortes et plus de 200 000 ont été obligées de fuir leur domicile.