Menu
Libération
Podcast

«Otages, un très mauvais film», le podcast qui recueille les paroles libérées d’anciens captifs

Article réservé aux abonnés
Poignante, la série de docus de France Culture interroge des victimes et ceux qui les ont aidées à surmonter le traumatisme.
Paris, le 8 novembre 2013. Portrait de Françoise et Daniel Larribe, ex-otages enlevés au Niger sur le site minier d'Arlit le 16 septembre 2010 par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), et retenus au Mali. Françoise Larribe sera libérée le 24 février 2011, son mari le 29 octobre 2013. (Bruno Charoy/MYOP pour Libération)
publié le 8 décembre 2022 à 7h10

Les mauvais films sont toujours les plus longs. Les prises d’otages durent toujours trop longtemps. Qu’elles s’étirent sur quelques jours, plusieurs mois voire années, le temps s’écoule plus lentement. Mais, au contraire d’un mauvais film effacé de nos mémoires à peine entamé le générique de fin, l’enlèvement, la détention et la libération ne s’oublient pas. Qu’ils aient été otages il y a plus de vingt-cinq ans, comme Jean-Louis Normandin au Liban, il y a une dizaine d’années, comme Françoise Larribe au Niger, ou beaucoup plus récemment comme Roland Marchal en Iran, tout reste gravé.

L’instant précis où tout a basculé est toujours là, aussi vif. Pour Françoise Larribe, enlevée avec son mari Daniel en 2010 à Erlit, c’est un bruit épouvantable dans la nuit qui la réveille en sursaut, et un premier réflexe, pas toujours logique : «Je pensais que mon chat avait fait tomber quelque chose.» Pour le journaliste Georges Malbrunot, c’est une puis deux voitures qui bloquent sa route, des armes pointées et cette fraction de seconde où il sait, immédiatement.

Question de la prise de risques

Chacun des otages rencont