Le 16 juillet 2024, la Côte-d’Ivoire et le Soudan du Sud inauguraient dans leurs pays respectifs le déploiement du nouveau vaccin antipaludique R21 /Matrix-M. Développé par des chercheurs de l’université d’Oxford et fabriqué par le géant indien Serum Institute of India, il a été préqualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en décembre 2023. Une procédure qui garantit l’innocuité et la qualité des sérums, tout en ouvrant la voie à leur inscription dans les vaccinations de routine. Le prédécesseur du vaccin antipaludique R21 /Matric-M, le RTS, S, fabriqué par le Britannique GSK, avait quant à lui été préqualifié par l’OMS en juillet 2022, et introduit au Cameroun en janvier. Quinze pays africains doivent intégrer ces vaccins dans leurs programmes de routine au cours de l’année 2024 et 6,6 millions d’enfants sont concernés. Le continent africain demeure la zone la plus touchée par la maladie, qui fait environ 600 000 morts par an selon l’OMS. Saschveen Singh, médecin et référente des maladies tropicales chez Médecins sans frontières France, précise les enjeux des campagnes en cours.
95 % des décès dus au paludisme ont lieu en Afrique. Pourquoi ce continent est-il le plus touché par la maladie ?
Parmi les cinq espèces de parasites responsables de la maladie chez l’humain, le plasmodi