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Libération
Récit

Premier satellite sénégalais : un petit pas vers la «souveraineté technologique»

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Le Sénégal vient de lancer un nanosatellite, conçu et développé par ses ingénieurs en partenariat avec des chercheurs français. Comme d’autres pays africains, il mise sur cette technologie pour prévenir les effets du dérèglement climatique.
Une fusée Falcon 9 de Space X. (Chandan Khannac/AFP)
publié le 21 août 2024 à 7h18

Un lionceau dans les étoiles. «Gaïndé», qui signifie «lion» en wolof, langue nationale du Sénégal, prête son nom à Gaindesat-1A : le premier satellite mis en orbite par ce pays ouest-africain. En l’occurrence, ce cube de 10 cm d’arête et d’à peine un kilo est un nanosatellite. Une sorte de Rubik’s Cube contenant caméra, panneaux solaires, batterie rechargeable, système de télécommunication. Lancé vendredi 16 août depuis la base de Vandenberg, en Californie, parmi 116 autres petits gabarits, il a émis ses premiers signaux depuis l’espace. Rassurant les scientifiques du centre de contrôle au sol de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de la capitale Dakar, et suscitant la fierté du président Bassirou Diomaye Faye. «Fruit de cinq années de travail acharné de nos ingénieurs et techniciens, cette avancée marque un pas majeur vers notre souveraineté technologique», a-t-il salué sur le réseau social X.

Financé à 100 % par Dakar et conçu par une équipe sénégalaise dans le cadre d’un partenariat académique entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), Gaindesat-1 devrait commencer sa mission dans un mois. Et se concentrer en premier lieu sur la gestio