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Inédit

Présidentielle algérienne : après vingt-cinq ans de boycott, le parti historique de l’opposition se lance dans la course

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Pour la première fois depuis 1999, le Front des forces socialistes se présente à la présidentielle, motivé par une profonde crise du pays. Une rupture historique aux airs de défi pour le parti.
Youcef Aouchiche, candidat de l’opposition du Front des forces socialistes lors d’un meeting à Béjaïa, en Kabylie, le 19 août. (-/AFP)
par Khadija Bouzid
publié le 27 août 2024 à 6h57

C’est un jour auquel beaucoup d’Algériens n’auraient jamais pensé assister. Le Front des forces socialistes (FFS), parti emblématique de l’opposition, fondé en 1963 par le leader historique Hocine Aït Ahmed, a décidé de participer au scrutin présidentiel anticipé du 7 septembre, mettant fin à un boycott des élections qui a duré un quart de siècle. Un choix qui soulève de nombreuses questions sur ses motivations profondes et, par ricochet, sur l’évolution de la scène politique algérienne.

Depuis 1999, le FFS a systématiquement refusé de prendre part aux élections présidentielles, dénonçant des scrutins qu’il jugeait truqués et dénués de véritable compétition. Mais face à la profonde crise que traverse le pays, la direction actuelle de la formation a jugé cette position dépassée. La baisse du pouvoir d’achat et le chômage ont alimenté une désillusion généralisée. Si les manifestations mass