C’est un jour auquel beaucoup d’Algériens n’auraient jamais pensé assister. Le Front des forces socialistes (FFS), parti emblématique de l’opposition, fondé en 1963 par le leader historique Hocine Aït Ahmed, a décidé de participer au scrutin présidentiel anticipé du 7 septembre, mettant fin à un boycott des élections qui a duré un quart de siècle. Un choix qui soulève de nombreuses questions sur ses motivations profondes et, par ricochet, sur l’évolution de la scène politique algérienne.
Depuis 1999, le FFS a systématiquement refusé de prendre part aux élections présidentielles, dénonçant des scrutins qu’il jugeait truqués et dénués de véritable compétition. Mais face à la profonde crise que traverse le pays, la direction actuelle de la formation a jugé cette position dépassée. La baisse du pouvoir d’achat et le chômage ont alimenté une désillusion généralisée. Si les manifestations mass