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Affrontements

Présidentielle au Cameroun : la résidence de l’opposant Issa Tchiroma prise d’assaut

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Au moins deux personnes auraient été tuées devant la résidence du principal opposant au président Biya, dont la réélection, contestée, a été annoncée ce lundi 27 octobre par le Conseil constitutionnel.

Des soutiens à l'opposant camerounais Issa Tchiroma lors d'une manifestation à Douala dimanche 26 octobre. (Zohra Bensemra/REUTERS)
ParMaria Malagardis
Journaliste - International
Publié le 27/10/2025 à 17h03

«Ils tirent, ils ont placé des snipers sur les toits, il y a déjà deux morts devant la résidence», alerte un lieutenant d’Issa Tchiroma qui contacte Libération peu avant 13 heures ce lundi 27 octobre. Le leader de l’opposition camerounaise se trouve alors dans sa résidence, prise d’assaut à Garoua, dans le nord du pays. Il tente ensuite à son tour de parler. Mais, inaudible, il raccroche soudainement.

Une heure plutôt, au palais des Congrès, à Yaoundé, la capitale, les onze membres du Conseil constitutionnel, avec leurs longues perruques poudrées, validaient les résultats officiels de la présidentielle la plus contestée de l’histoire récente du Cameroun. Sans surprise, ils déclaraient le président sortant Paul Biya, déjà depuis quarante-trois ans au pouvoir, vainqueur du scrutin du 12 octobre, avec 53,6 % des voix contre 31 % pour son adversaire.

Les manifestations massives qui s’étaient déroulées la veille, dimanche 26 octobre dans plusieurs villes du pays, pour rejeter la proclamation de la victoire du président sortant, n’ont donc pas infléchi la position des onze membres du Conseil constitutionnel, dont