L’affaire rappelle les années sombres de la période Ben Ali. A un mois du scrutin présidentiel en Tunisie, le magazine panafricain Jeune Afrique, dont la rédaction est basée à Paris, n’a pas été autorisé à être vendu dans le pays, a annoncé mercredi 4 septembre le directeur de la publication du mensuel, Marwane Ben Yahmed. En cause, selon lui : une longue enquête consacrée au président Kaïs Saïed, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire et de répression contre les voix dissidentes du pays à l’approche de la présidentielle du 6 octobre. La rédaction en chef du journal a été prévenue par les distributeurs, alors que la douane venait de saisir les exemplaires de Jeune Afrique envoyés par avion en Tunisie. Aucune explication officielle n’a été donnée.
A lire aussi
Le titre de la couverture de ce numéro 3 140, sur lequel apparaît le portrait du chef de l’Etat devant le drapeau tunisien, s’intitule «L’hyper-président». A l’intérieur, plusieurs articles sur