En cinq ans, le président Kaïs Saïed, ancien professeur de droit constitutionnel, a instauré un «régime fort et hypercentralisé» dans le pays qui a vu naître les printemps arabes il y a treize ans, selon l’analyste Hatem Nafti. Dans son nouvel ouvrage Notre ami Kaïs Saïed : essai sur la démocrature tunisienne (Editions Riveneuve), en librairies depuis le 26 septembre, l’essayiste décrypte les ingrédients de la «gouvernance saïedienne», qui assure au président sortant une réélection quasi certaine.
Pourquoi qualifiez-vous la Tunisie de «démocrature» ?
Ce terme est assez large. La situation politique en France à la suite des élections législatives peut par exemple entrer dans ce cadre puisque le vote des Français n’a pas été respecté. C’est aussi le cas pour des pays comme