C’est une crise souvent qualifiée d’«oubliée» qui est, ce jeudi 30 octobre à Paris, au cœur des discussions de la conférence sur l’Afrique des Grands Lacs, initiée par la France. Même si le sommet évoque le «soutien à la paix et à la prospérité» dans l’ensemble d’une vaste zone géographique, c’est bien la grave crise humanitaire qui affecte l’est de la république démocratique du Congo (RDC) qui sera la priorité. Celle évoquée par les représentants de tous les pays concernés, invités à cette conférence.
On y croisera aussi bien Massad Boulos, le représentant de Donald Trump pour l’Afrique, que Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères du président togolais Faure Gnassingbé, médiateur désigné de l’Union africaine. Ainsi que d’innombrables représentants d’agences onusiennes et d’ONG humanitaires impliquées sur place.
Un grand raout, qui tente aussi de replacer la France dans le jeu diplomatique entrepris récemment par les Etats-Unis et le Qatar pour parvenir à faire taire les armes au Nord et au Sud-Kivu. Ce n’est pourtant qu’une partie de cette vaste région martyre de plus de 190 000 km², englobant en réalité trois provinces, celles du Nord et du Sud-Kivu ainsi que l’Ituri, qui subit les violences perpétrées par d’innombrables groupes armés et les pénuries chroniques aggravées par l’insécurité. Le tout entraînant d’incessants mouvements de populations, avec près de 3 millions de déplacés internes et des milliers de réfugiés dans les pays voisins : l’urgence humanita