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Scrutin

Référendum constitutionnel guinéen : au sein de la diaspora du Sénégal, «je ne me mêle pas à cette pagaille»

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Quatre ans après son coup d’Etat, Mamadi Doumbouya a appelé les citoyens à se prononcer, dimanche 21 septembre, sur une réforme constitutionnelle controversée. A Dakar, les expatriés s’inquiètent de la violence et l’iniquité que le général fait régner.

Mamadi Doumbouya à sa sortie du bureau de vote, avec son épouse, dimanche 21 septembre à Conakry. (Misper Apawu/AP)
Publié le 22/09/2025 à 13h06

Dimanche matin, le long des coursives de deux écoles élémentaires de la Médina de Dakar abritant 38 bureaux de vote, les agents guinéens bourdonnent. Mais plus rares sont les votants. L’affluence se forme plutôt vers les rangées de tables-bancs et leurs milliers de cartes d’électeurs non retirées. «Ces cartes-là seront utilisées pour bourrer les urnes de bulletins “oui”», prédit Bokar (1).

6,7 millions de Guinéens – la moitié de la population – étaient appelés à se prononcer par référendum sur une nouvelle Constitution dimanche 21 septembre, dont une partie au Sénégal voisin, surnommé «la cinquième région naturelle de Guinée». Le processus met fin à une transition de quatre ans entamée après le putsch de Mamadi Doumbouya, et pave la voie à des élections. Les résultats provisoires sont attendus à partir de mardi soir.

Bokar accompagne un parent. Voter, il n’en est pas question pour cet agent immobilier guinéen revêtant le tee-shirt de la Fédération sénégalaise de football : «Je ne me mêle pas à cette pagaille. Le général Doumbouya n’est même pas validé <