Menu
Libération
Diplomatie

Relations franco-marocaines : Rabat dicte le tempo

Article réservé aux abonnés
Le Projet Pegasus, une affaire d'espionnage mondialdossier
Dossiers liés
Le séisme au Maroc a mis en lumière la dégradation de la relation entre Paris et Rabat, polluée par le dossier du Sahara et de l’affaire d’espionnage Pegasus. En froid, Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI ne se sont plus vus depuis 2018.
Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI après l'inauguration d'une ligne de TGV, à la gare de Rabat, le 15 novembre 2018. (Christophe Archambault/AFP)
publié le 30 septembre 2023 à 14h05

Emmanuel Macron se rendra-t-il au Maroc avant la fin de son mandat ? Plus d’un an que la visite est dans les tuyaux mais qu’elle se fait toujours attendre. Reportée à plusieurs reprises sans raison officielle, elle n’est toujours pas «à l’ordre du jour», a fait savoir le 16 septembre une source gouvernementale marocaine, contredisant les déclarations de la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, selon laquelle le roi Mohammed VI a réitéré son invitation au président de la République. Couac de communication ou profonde crise diplomatique ? Le Maroc, qui avait déjà qualifié en mars ses relations avec Paris de «ni amicales ni bonnes», semble de plus en plus enclin à tirer un trait sur le «partenariat d’exception» avec la France, vanté depuis des années dans les discours officiels.

La détérioration des relations entre les deux pays a été mise en lumière lors du puissant séisme qui a frappé, le 8 septembre, le royaume chérifien. La France est alors l’un des premiers pays à proposer son aide, assurant qu’elle serait déployée «à la seconde» où elle serait demandée. Silence de Rabat. Le locataire de l’Elysée a accentué le sentiment de