Le 30 mars, Claude Mangin se lançait dans un périple hors du commun : parcourir les 2 000 kilomètres qui séparent la commune d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), où elle réside, à la prison marocaine de Kénitra, où son époux, Naâma Asfari, est emprisonné depuis 2010. L’objectif de cette «marche de la liberté» : mobiliser l’opinion publique sur la cause sahraouie et obtenir l’autorisation de rendre visite à son conjoint – une possibilité que les autorités marocaines lui refusent depuis six ans.
Après avoir parcouru une vingtaine d’étapes à travers la France et l’Espagne, l’ancienne enseignante d’histoire-géographie, entourée d’une dizaine de militants et d’élus venus de France et d’Espagne, s’est heurtée, le 31 mai, à un nouveau refus d’entrée sur le sol marocain. «En fin d’après-midi, nous avons pris le ferry de la compagnie espagnole Balearia, reliant Tarifa à Tanger, raconte-t-elle. Dès notre m