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Sahara-Occidental : des élus français et militants pour la libération des prisonniers sahraouis refoulés à la frontière du Maroc

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Une marche pacifique visant à obtenir la libération des «prisonniers politiques» sahraouis, menée par l’épouse de l’un d’eux, a été stoppée sur le ferry reliant l’Espagne et le Maroc, lorsque les autorités du royaume ont refusé l’entrée aux membres de la délégation.
Claude Mangin, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, incarcéré depuis quinze ans dans la prison marocaine de Kénitra. A Ivry-sur-Seine le 26 mars 2025. (Roberto Frankenberg/Modds pour Libération)
publié le 4 juin 2025 à 16h49

Le 30 mars, Claude Mangin se lançait dans un périple hors du commun : parcourir les 2 000 kilomètres qui séparent la commune d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), où elle réside, à la prison marocaine de Kénitra, où son époux, Naâma Asfari, est emprisonné depuis 2010. L’objectif de cette «marche de la liberté» : mobiliser l’opinion publique sur la cause sahraouie et obtenir l’autorisation de rendre visite à son conjoint – une possibilité que les autorités marocaines lui refusent depuis six ans.

Après avoir parcouru une vingtaine d’étapes à travers la France et l’Espagne, l’ancienne enseignante d’histoire-géographie, entourée d’une dizaine de militants et d’élus venus de France et d’Espagne, s’est heurtée, le 31 mai, à un nouveau refus d’entrée sur le sol marocain. «En fin d’après-midi, nous avons pris le ferry de la compagnie espagnole Balearia, reliant Tarifa à Tanger, raconte-t-elle. Dès notre m