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Diplomatie

Sahara-Occidental : entre la France et l’Algérie, le début d’une ère glaciaire

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Après l’annonce de l’alignement de la France sur la position marocaine dans le conflit du Sahara-Occidental, Alger a retiré son ambassadeur à Paris. Un premier geste de mécontentement qui marque l’échec de la politique de réconciliation lancée ces dernières années par Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune, à Alger, le 27 octobre 2022. (APP/NurPhoto via AFP)
publié le 31 juillet 2024 à 19h38

Qu’il semble loin le temps des chaleureuses accolades entre Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. C’était en août 2022. Le président français était reparti de sa visite «officielle et d’amitié» à Alger avec le sentiment qu’une nouvelle ère s’ouvrait dans les relations bilatérales. «Une histoire d’amour», avait même osé le chef de l’Etat pour qualifier le partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie.

L’idylle a pris brutalement fin ce 30 juillet, deux ans presque jour pour jour après ce voyage. A la suite de la décision de la France de se rallier à la position marocaine au sujet de l’épineux dossier du Sahara-Occidental, Alger a annoncé le retrait «avec effet immédiat» de son ambassadeur à Paris, Saïd Moussi. Dans une lettre adressée au roi marocain Mohammed VI et rendue publique le même jour, Emmanuel Macron a estimé que le plan d’autonomie proposé par le royaume sur ce territoire disputé constituait désormais «la seule base» – et non plus «une base» parmi d’autres – pour aboutir à une solution sur le conflit. Un aveu implicite de la reconnaissance de la maroc