Renforcé sur la scène diplomatique ces dernières années, le Maroc hausse désormais le ton contre ses partenaires qui entretiendraient des positions ambiguës sur la question du Sahara-Occidental. Désormais, seuls les pays qui ne contestent pas la marocanité de ce territoire, que se disputent Rabat et les forces indépendantistes du Front Polisario – soutenues par l’Algérie – depuis 1976, seront les amis du royaume chérifien. L’accueil officiel réservé fin août au chef du Polisario, Brahim Ghali, que le Maroc considère comme le chef d’une «milice séparatiste», a récemment provoqué une crise diplomatique inédite entre Rabat et Tunis, qui prenait jusqu’à présent soin de maintenir une position de neutralité sur le dossier du Sahara-Occidental.
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Pour Luis Martinez, spécialiste du Maghreb et directeur de recherche au Centre de recherches internationales, le royaume veut désormais «dissuader ses partenaires de toute tentation d’organisation d’un référendum d’autodétermination qui pourrait nuire à la réussite de son projet d’annexion du Sahara-Occidental».
Pourquoi la Tunisie a-t-elle rompu avec sa neutralité traditionnelle à l’égard de l’Algérie et du Maroc sur le dossier du Sahara-Occidental ?
La Tunisie de Kaïs Saïed est beaucoup plus proche de l’Algérie qu’elle ne l’était auparavant, notamment en ce qui