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Maroc

Sahara-Occidental : un projet de poste-frontière avec la Mauritanie prêt à raviver les tensions

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Le Maroc se réjouit de l’avancée d’un axe routier qui devrait voir le jour entre la ville de Smara, au Sahara-Occidental, et la localité de Bir Moghreïn, en Mauritanie. Ce qui constituerait un «développement dangereux», selon les indépendantistes Front Polisario.
Un soldat marocain monte la garde au poste-frontière de Guerguerat, au Sahara-Occidental, le 25 novembre 2020. (Fadel Senna/AFP)
publié le 26 février 2025 à 19h31

Dans les vastes étendues arides et rocheuses qui s’allongent à perte de vue dans le désert, un nouveau poste-frontière s’apprête à voir le jour entre la Mauritanie et le territoire disputé du Sahara-Occidental. Pour faciliter les échanges entre les deux voisins, une route d’une centaine de kilomètres reliera la ville de Smara, contrôlée par le Maroc, à la localité mauritanienne de Bir Moghreïn, selon une circulaire diffusée par le ministère mauritanien de l’Intérieur, qui mentionne ce point de passage.

Nouakchott n’a pas confirmé officiellement l’information, mais les autorités marocaines se réjouissent déjà de cet ambitieux projet, qui s’inscrit dans le cadre de l’Initiative Atlantique lancée par le roi Mohammed VI en 2023. L’objectif : désenclaver quatre Etats du Sahel – le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad – en renforçant leur intégration économique et en facilitant leur accès à l’océan Atlantique. Parmi les projets phares de cette initiative : le gigantesque port de Dakhla Atlantique, qui devrait être opérationnel en 2029. Selon les Nations unies, les pays enclavés voient leur PIB réduit de 20 % en raison de leur absence d’accès direct à la mer. Or, le continent africain abrite le plus grand nombre de pays sans li