Ousmane Sonko. Qui aurait pu prédire l’incroyable engouement suscité par cet ancien inspecteur des impôts, entré en politique en 2014 et aujourd’hui âgé de 48 ans ? C’est en scandant son nom que les manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes sénégalaises mercredi, bravant parfois l’interdiction de défiler. Comme à Dakar, la capitale, où des affrontements ont eu lieu en fin d’après-midi aux abords de l’université dans une ville en état de siège. Un journaliste de l’AFP sera appréhendé et molesté par les forces de l’ordre, lors de cette bataille urbaine qui devient la règle dans un pays pourtant réputé si paisible.
L’ambiance était à nouveau électrique ce jeudi, et la capitale quadrillée par les policiers et les gendarmes. L’opposant le plus populaire du Sénégal s’est effet présenté au tribunal suite à la plainte pour «diffamation et usage de faux» déclenchée par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, contre Ousmane Sonko. Ses innombrables partisans mais aussi de nombreuses ONG internationales des droits de l’homme suspectent un acharnement judiciaire contre cet opposant, propulsé en première ligne d’un bras de fer inédit avec le président Macky Sall.
Personne ne peut prédire l’issue de ce duel qui plonge le Sénégal, certainement le pays d’Afrique le