Il avait été présenté comme le «plan B». Il le savait parfaitement et il n’en avait pas pris ombrage. Bassirou Diomaye Faye était le candidat par défaut des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à l’élection présidentielle. Personne n’ignore que le véritable patron du parti est Ousmane Sonko, le phénomène contestataire qui électrise la scène politique sénégalaise depuis cinq ans. Mais sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel en janvier, du fait de sa condamnation définitive à six mois prison avec sursis dans une affaire de diffamation. Celle de Bassirou Diomaye Faye, son bras droit, avait en revanche été validée. C’est donc lui qui, ce lundi, a vu sa victoire confirmée à la présidence, dès le premier tour, après une campagne menée au pas de charge. Il deviendra le cinquième président sénégalais le 2 avril prochain, au terme du mandat de son prédécesseur, Macky Sall.
Le plan B du Pastef a parfaitement fonctionné. Diomaye était lui aussi derrière les barreaux, poursuivi pour «diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers un corp