«Sur la base de l’analyse minutieuse du droit et des faits disponibles effectuée par le département d’Etat, j’ai établi que des membres des Forces armées soudanaises (SAF) et des Forces de soutien rapide (RSF) ont commis des crimes de guerre au Soudan. J’ai également établi que des membres des RSF et des milices alliées ont commis des crimes contre l’humanité et des actes de nettoyage ethnique.» L’auteur de ces accusations, datées du 6 décembre, est le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. Après huit mois d’affrontements, Washington a haussé le ton contre les acteurs de la guerre civile soudanaise. «Depuis le début des combats le 15 avril, les SAF et les RSF ont déchaîné une violence effroyable, semant la mort et la destruction dans tout le Soudan», a rappelé le secrétaire d’Etat américain. Glissant une mise en garde importante : «L’afflux d’armes et de fonds vers les parties belligérantes ne fait que prolonger un conflit qui n’a pas de solution militaire acceptable.»
Blinken a toutefois omis de spécifier l’origine des ces «armes» et ces «fonds», évitant ainsi de nommer les Etats impliqués – dont certains sont