Pendant quelques heures, à moins que ce ne soit juste quelques minutes, le blocage d’Internet imposé à la Tanzanie a été levé samedi 1er novembre : juste le temps d’annoncer l’élection supposée triomphale de Samia Suluhu Hassan, avec 97,9 % des voix, à la présidence, suite au scrutin de mercredi, dans ce vaste pays d’Afrique orientale, grand comme près de deux fois la France.
L’annonce de ce score peut sembler a priori surréaliste : malgré le black-out numérique décrété vendredi, des images et vidéos ont continué à circuler sur les réseaux sociaux. Montrant un pays dans un état d’insurrection totale. Avec, dès le jour du scrutin en réalité, des bureaux de vote brûlés et saccagés, des édifices publics en fla